J00…………18/07/06
Préparatifs
Mardi, dans les bureaux à Chapareillan pour la réception du dossier. Christine
responsable de l'aérien m'explique en détail le "deal" passé avec air
france. Nous avons 300 kg d'excèdent payé 15 € le kg au lieu de 30 ! chaque bagage ne doit pas dépasser 30 kg. J'ai un tas de
papiers et un fax indispensable doit me parvenir dans les bureaux Allibert à Paris où à l'hôtel.
Encore moins drôle : suite à
la fermeture inattendue de l'ambassade d'Inde nous n'avons pas de visas ! la gestion des aléas commence de bonne heure cette fois-ci.
Mercredi dans le TGV le
douanier me demande le motif de ma visite en Suisse je lui répond :
- sentimental.
Sans se démonter il me
rétorque
- ça arrive.
Cool le douanier ...
et
cool également l'air conditionné des wagons alors qu'il fait 40 ° dehors.
A 16h 30 dans le TGV
messages des agences, les passeports et
les visas sont à Paris ouf ! plaisir d'appartenir à
une organisation efficace et merveilleux téléphone portable.
A Paris il y a effectivement
12 bagages qui m'attendent, ils rentrent juste dans un espace et, belle chance,
le taxi habite juste dans le secteur et il a la bonne initiative de garder les
bagages dans sa voiture pour le transit du matin, ce qui nous évite des
manoeuvres longues et fastidieuses.
J01…………20/07/06
Vol Paris -Delhi
Rencontre avec le deuxième
guide François-Remi qui arrive à l'aide avec les caddies.
Enregistrement et pesée des bagages.
Le collectif, les 9 bidons
et les 3 sacs qui ne doivent pas dépasser 300 kg sont à 326 kg et les bagages
individuels rajoutent 30 kg à l'ensemble ce qui fait 56 kg d'excèdent de poids
à 30 € le kg !
Allibert dépasse
et nous dépassons surtout moi ! Il faut se discipliner.
Arrivée à 22h à
Delhi, l'avion fait quelques ronds dans l'air avant d'avoir une place pour
atterrir le trafic étant trop important.
Nous sommes pris
en charge par Sandjiv très serviable et très compètent.
Il est possible
de changer de l'argent à l'aéroport (USD CHF €)
Nous allons à
l'hôtel Connaught en 45mn de bus. Delhi a énormément changé, il semble que le
niveau de vie a monté, il n'y a plus tous ces gens qui dorment dehors au bord
de la route et les voitures sont plus luxueuses.
Rendez-vous est
pris pour le lendemain à 11h pour une visite de ville payante (10$/pers)
avec guide francophone ce qui permettra aux guides
de Hte montagne de régler les formalités d'arrivée.
J02…….. 21/07/06
Delhi
Rendez-vous avec .Mohan Tiku le patron de KVT (Kasch Venture Travels) pour aller
à l'I M F (indian mountinering
foundation) haut lieu chargé d'histoire pour payer
les royalties (3900 $) et entendre le discours habituel prononcé dans
l’incompréhensible sabir du rond de cuir de service au ministère du tourisme.
Déjeuner avec le groupe au Vinod Kumar Wadhwa
restaurant habituel du city tour, et dîner a l'excellent Pavillion
restaurant qui se trouve juste derrière notre hôtel le Connaught hôtel.
J03…………….22/07/06
Delhi-Leh
"Walk-up Call 2h départ 3h. Possibilité
de laisser des affaires en dépôt à l'hôtel.
Malgré la consigne de faire
un bagage à main le plus lourd possible et les 30kg/pers autorisés on nous
facture quand même 159kg soit 11675 rpies(1roupie = 2€) prévu il est vrai dans le budget Allibert.
Un premier vol nous fait
faire une escale non prévue à Jammu ce qui nous donne le bonheur de
survoler la chaîne et de voir Nun et Kun comme si on
y etait.
Détente le matin vérification et préparation du matériel
collectif l'après midi.
Il s'agit pour le matériel
collectif comme pour l'individuel de faire deux paquets : 1 pour le trekking de
8 jours et l'autre qui part en camion pour Golmatangus
(1 jour du Camp de base)
J04…………..23/07/06
Leh
Visite des monastères de la
vallée pour les clients (1jeep/4 pess 2000 rpies/Jeep) et derniers préparatifs pour les guides.
Il faut une chaleur torride
la planète se réchaufferai t’elle ici aussi ?
J05…………24/07/06
Leh-Shilla (3200m)
Shilla : WP01 : 43 S-0666565
UTM-3790633
Départ de Leh dans des 4x4 neuf et confortables ça change des Tatas
de1990. La route, toujours aussi spectaculaire, est goudronnée tout le long, la
aussi on voit du changement !
Une nouvelle route mène au
monastère de Lamayuru où nous mangeons le "pack
lunch" préparé par l'hôtel. Pas de visite du monastère qui est en
réparation et nous démarrons la marche en pleine chaleur par le torrent qui se
trouve en dessous du monastère, on le quitte par un chemin à flanc qui rejoint
un petit vallon qui par une courte montée mène sur la gauche au Prikiti-La (3810m).
Descente par un étroit
vallon schisteux jusqu'a Shila ou se trouve notre
camp.
M : 315m
D : 570m
Tps : 3h22
J06…………………..25/07/06 Shila - pied duYogma-la
(4120m-616mb)
Pied du Yogma
– La : WP02 : 43S-0656238
UTM-3782092
C'est une étape
exceptionnelle à bien des égards. Nous suivons jusqu'au camp une gorge étroite
surplombée de gigantesques parois rocheuse où la fantaisie des formes et des
couleurs ne cesse de nous surprendre.
Nous marchons dans le fond
de la gorge et devons traverser le torrent une vingtaine de fois ce qui suggère
de faire toute l'étape en sandales c'est beaucoup plus simple.
M : 910m
D : 55m
T : 8h
Dist : 13,4
km
J07……………26/07/06
Yogma-la-Kanji
Kanji (3850m-637mb) : WP
03 : 43 S 0648143
UTM
3789179
Montée directe au Yogma-la (4710m) en 2h pour 600m de dénivellation. Puis
longue et belle descente jusqu'a Kanji où le vert des parcelles d'orge
contraste avec l'ocre des rochers.
Grande fête dansante le soir
avec les ladackis ambiance débridée avec les locaux
qui ont un peu forcé sur l'arak (Rakchi ladacki, alcool d'orge) et qui s'amusent beaucoup en nous
déguisant avec leurs vêtements ce qui ajoute un attrait supplémentaire à cette
fête.
M : 600 m
D : 830 m
Tps : 5h30
Dist : 10,8km
J08…………………..27/07/06
Kanji-Pied du kanji-la
Kanji-Pied du
kanji-la (4350m 598mb) : WP04 : 43 S 0641842
UTM
: 3779860
T° agréable au réveil à
Kanji (3850m) 10°
Il faut prendre la large
vallée parcourue par le gros torrent qui passe sous le village. On suit ce
torrent principal jusqu'au moment où la vallée se divise en 3, il faut prendre
celle de droite en direction d'une grande pointe schisteuse enneigée sur sa
droite. Le camp se trouve juste après un nouvel embranchement de torrent sur la
droite.
Pour cette étape les
sandales sont fortement recommandées vu les nombreuses traversées de torrents.
M : 540m
D : 60m
Tps : 6h40
Dist : 11,3km
J09…………………28/07/06
Pied du Kanji-la-Kanji-la(5250m)
Pied du Kanji-la-Kanji-la(5250m) : WP 05 : 43
S 0640843
UTM : 3775242
Confluence (4350 m ) : WP06
: 43 S 0639111
UTM 3771312
Bed tea
5h30 départ 7h.
Tout de suite au dessus du
camp il faut prendre à gauche un chemin qui monte en lacets dans une pente
raide et caillouteuse jusqu'a une crête qui sépare les deux vallées.
De là et par une longue
traversée à flanc on rejoint le col qui est le passage le plus bas de l'arête
que l'on voit au loin à droite d'un petit glacier.
A droite du col (5250 m) on
peut gravir la bosse (200m) pour la vue sur le Kun que nous n'avons pas eu à
cause des nuages.
Après le lunch pris en
dessous du col nous descendons par un bon sentier dans les pierres dans le
vallon qui se rétrécit jusqu'a devenir une gorge de 2m de largeur au fond de
laquelle coule le torrent peu profond à cet endroit la.
Arrivés là les mules n'ont
pas traversé car la rivière est trop grosse pour permettre le passage. Nous
installons donc les tentes tant bien que mal sur les plateformes exigus qui se
trouvent à la confluence des deux torrents.
M : 1095 m
D : 1130 m
Tps : 8 h 20
Dist : 9 km
J10…………….29/07/06
Confluence-Rangdum (4000m)
Confluence-Rangdum
(4000m) : WP07 : 43 S 0624130
UTM
3768953
Au matin le niveau de l'eau
a baissé et la traversée du torrent ne pose aucun problème. Nous tendons une
corde juste en aval de la confluence,
en
biais pour rejoindre le chemin, nous avons de l'eau jusqu'a mi-cuisse.
Descentes petites montées et traversées
de torrents se succèdent sur la rive gauche d'une longue vallée aux couleurs
surprenantes. On retrouve toutes sortes de fleurs bien que nous soyons encore à
4200m.
Lunch puis visite du
monastère de Rangdum. La vallée s'élargit jusqu'a
devenir une immense plaine ou s'entrecroisent les nombreux bras des rivières.
Camp sur l'herbe au village de Rangdum (nommé parfois
Juldo) à 1h 30 du monastère. Cette belle étape fut
malheureusement gâchée par un temps très gris et quelques averses.
Nous n'avons pas trouvé le
camp de Mapolon de toute façon il semble préférable
de faire ce camp comme nous l'avons fait à la confluence pour l'équilibre des
étapes.
M : 385 m
D : 645 m
Tps : 6 h 30
Dist :
15,2 km
J11………………30/07/06
Rangdum-Golmatangus(3890m)
Golmatangus :
(3890m)WP08 : 43 S 0608219
UTM : 3770137
Ce matin le ciel est encore
couvert. Cela fait plusieurs jours que le temps est instable, le moral des
troupes risque d'en pâtir...
Etape fastidieuse à
plat sur la route, heureusement aux 2/3 du parcours nous avons la possibilité de monter dans
la benne d'un camion.
Au pont qui a été enfin
construit il y a un poste militaire et nous devons montrer patte blanche, le
permit d'ascension, de toute façon LO porteurs et materiel
d'altitude ne sont pas la. Nous installons le camp juste au-dessus du pont.
Juste avant le dîner Mastou notre sirdar nous annonce que LO et materiel d'altitude sont coincés quelque part sur la route
suite à un glissement de terrain.
Nous commençons à
envisager d'aller téléphoner à Rangdum avec police et armée pour prouver notre bonne foi
quand au permit d'ascension, Mastou est très nerveux
et un tantinet agressif. Au diner nous présentons la
chose avec toutes les precautions possibles mais l'embiance est plombée malgré tout et, le bouquet, et pour
une fois la soupe est immangeable alors que nous avons un cuisinier
remarquable. Mastou le prend très mal quand Astrid
lui fait remarquer alors que les bols reviennent pleins. Mais, tout-a-coup, bruit d'un camion et cris de joie, il sont
arrivés ! Ouf on respire.
M : 100 m
D : 150 m
Tps : 4 h
Dist : 16km
J12……………30/07/06
Golmatangus-Camp moraine
Camp moraine (4350 m /604mb/pls 54/mn) : WP09 : 43 S
0604258
UTM
3762305
Après le petit déjeuner nous
ne sommes toujours pas autorisés à partir. On attend la dernière validation de
notre permit dépendant du bon vouloir des autorités militaires locales qui
depuis hier se répandent en excès de zèle et en abus de pouvoir. Nous sommes
habitués aux tracasseries de l'administration indienne et à sa belle capacité
de nuisance mais le retard pris sur un programme déjà serré fait monter la
pression.
Le coup de téléphone
libérateur arrive à 13h et à 13h30 nous franchissons enfin le pont. C'est un
peu tard pour commencer une étape de cette difficulté d'autant que les mules ne
sont pas encore prêtes et que nous n'avons pas de mules supplémentaires, ce qui
nécessitera 2 voyages pour transporter tout le matériel au camp de base.
Après un arrêt chez les
militaires fort accueillants qui nous offrent le thé au milieu de leur camp
transformé en jardin japonais nous continuons dans un terrain difficile
(glacier)jusqu'à la fameuse moraine qui posa tant de problèmes par le passé. Il
est vrai qu'en la regardant on se demande comment les mules peuvent passer. Il
est déjà 17h30, le jour décline et j'ai aperçu les mules très loin sur la
moraine et avant les difficultés du glacier.
Je guide tout le monde au
sommet de la moraine par une traversée acrobatique et nous attendons dans le
vent et le jour tombant l'arrivée des mules, cela commence à poser problème car
nous n'avons rien ni pour dormir ni pour manger. Elles apparaissent enfin
semblant éprouver les plus grandes difficultés à se déplacer dans le glacier. François-Remi descend la moraine à leur rencontre et il est
convenu que nous communiquerons par signes. Pendant ce temps en explorant la
moraine nous découvrons avec Nicola un chemin bien plus aisé pour monter et
descendre cette dernière.
Ne voyant pas les mules
bouger je décide que nous redescendions tous ensembles pour être à côté de
notre matériel. A mi-chemin FR fait signe que non, immobilisant le groupe je
vais à sa rencontre pour voir de quoi il retourne : en fait les mules ne
peuvent pas rester sur le glacier couvert de pierres sans rien à manger et au
risque de se blesser il faut donc les faire monter au plus vite et allégées
dans ce qui reste de clarté. Les volontaires se chargeant des affaires
personnelles pour installer le camp sur le haut de la moraine où se trouve de
l'eau, de l'herbe et du terrain plat.
Sherpas (nous en avons
récupéré 3 à Golatangus) équipe de cuisine et Sirdar
se chargent de porter le matériel pour nous préparer un repas et, à 21h, nous
nous retrouvons tous installées en cercle sous la tente mess attendant le dîner
au son des accords de la guitare. Pas mal finalement pour un bivouac improvisé
!
M : 410m
D : 150 m
Tps : 7h
Dist :
2,2km
J13……………..01/08/06 Camp moraine-Camp
de base
Camp de base (4490m-Pls 56) :
WP10 : 43 S 0603419
UTM 8760254
Ciel gris, la mousson
continue à rentrer sur le Zanskar.
Réveillé à 5h je suis levé à
6, seuls les muletiers sont en action et je suis obligé de réveiller l'équipe
de cuisine. Les mules sont bâtées en une heure et prennent la direction de Golmatangus pour récupérer les bagages restant vers 7h.
Chacun charge le maximum
d'affaires sur son dos (duvet tentes matelas) pour commencer à s'installer au
camp de base, le staff se charge du matériel collectif.
Breefinq du
groupe avec François-Remi à l'heure du thé nous
présentons l'ébauche du plan d'ascension : nous ne faisons qu'un groupe vu le
temps dont nous disposons.
A 18 h arrivée des mules
avec tout le matériel nous avons tout au CB... enfin.
Nous commençons le tri du
matériel et l'organisation des charges pour la journée du lendemain qui
consiste à monter au C1 pour un portage dépôt et acclimatation en aller et
retour.
M : 150 m
D : 5 m
Tps : 1h
Dist :
2,4km
J14…………….02/08/06
CB-C1 (5400m )-CB
A 5h30 personne n'est levé
et Mastou est en train de secouer l'équipe de cuisine
quand je me rends à la tente cuisine pour le café du matin.
Ciel gris météo habituelle :
ciel gris le matin, éclaircies dans la journée et averses le soir.
Bed tea 6h10 Départ 7h50. François
Remi malade n'a pas dormi de la nuit, il reste au CB avec Yves et Florence pour
préparer les vivres d'altitude.
Itinéraire : Il faut suivre
les cairns au départ pour rejoindre la pointe qu'on voit du camp de base à
gauche du rocher noir. Monter à son
sommet par un sentier mal marqué de là on est tout de suite au glacier à 10h du
matin(tombe des suisses expé Allibert
88)
Dans le glacier je prends le
cheminement habituel mais au moment d'arriver sur le plat des crevasses barrent la route de tous les côtés, je suis obligé de
redescendre pour trouver le passage sur la gauche avec un joli saut de
crevasse. Le glacier est particulièrement sec cette année et très crevassé la
meilleure solution étant de suivre la combe raide formée par le glacier qui
descend du cirque des oreilles de lapin et celui qui vient s'appuyer sur ce que
j'appelle le rocher noir.
Nous arrivons au C1 à 13h15
nous prenons notre lunch en attendant les porteurs restés un peu en arrière
(ils n'avaient rien à manger et ni crampons ni baudriers !). A leur arrivée
nous montons 5 tentes et commençons la descente à 15h on est de retour au CB à
17h après des traversées de torrents assez acrobatiques.
M : 1000
D : 1000
Tps : lunch et montage des
tentes compris (2h) : 9h20
Dist : 4,8km
J15.......................03/08/06 CB-C1
C1 : 5400m 522mb WP11 : 43 S 0598671
UTM 3760745
CB : 54 puls/mn
Bed Tea 6h 30 Départ 8h35. Marche
régulière avec arrêt toutes les heures nous mettons le même temps qu'hier avec
un itinéraire plus juste. Malgré la mousson qui s'incruste (pluie à 5400 m) et
les chutes de pierres incessantes de la paroi toute proche rien n'entame notre
bonne humeur et Nicola et Astrid nos suisses arrivent même à nous faire une
fondue sous la tente à 5400 m.
M : 940m
D : 20 m
Tps : 5 h 20
Dist : 4,75km
Pouls/min :76 /moy : 114 /max :135
J16……………04/08/06
C1-Mur-CB
La nuit à été animée par les
incessantes chutes de pierres dont une a provoqué le silence total dans les
tentes tellement sa puissance nous à donné l'impression qu'elle nous arrivait
dessus. La pluie, incessante également, qui témoigne d'une chaleur inaccoutumée
à de telles altitudes et qui continue à l'heure ou le réveil sonne dans la
tente des guides.
A 7h la pluie a cessé et je
commence à équiper le petit mur des oreilles de lapin. Il fait 100m et nous
finissons par laisser une seule corde de 100m sur Abalakof
(cordelette insérée dans la glace grâce à 2 trous percés avec des broches,
amarrage : économique et sûr)
En fait on peut passer par
la gauche et monter par les rochers des oreilles de lapin facilement en cordée
alpine ce qui économiserai une corde fixe et permettrai d'installer un C1 plus
sûr, un peu plus loin sur le plat du glacier, en montant avec les porteurs
seulement (conseillé).
Deux personnes sont
redescendues, Laurence a un début de mal des montagnes et Astrid s'est
gentiment proposée pour la raccompagner au CB.
Brigitte s'acclimate difficilement mais nous préviendra trop tard pour pouvoir
profiter du voyage, Laurence reste au C1. Je continue avec les autres vers le
mur, François-Remi mal remis de sa courante ne se
sent pas très en forme et décide de redescendre après avoir organisé le dépôt
de matériel au pied du mur.
J'organise
l'approvisionnement en cordes fixes avec les volontaires (Nicola, Hervé, Arnaud
et Dominique)
Il me semble plus prudent de
franchir la rimaye à gauche plutôt qu'a droite où elle est facile à franchir
mais surplombée par une barre de séracs et quelques rochers, ce qui se traduit
par un passage vertical en glace de 1,5m.
A 70 m je visse une première broche, je
continue vers un ancien pieu que je ne peux pas atteindre et me voila en bout
de corde sans broche "vaché" sur mes deux
piolets !
Je demande à Nicola de
démarrer pour consolider ces ancrages insuffisants. Il franchit la rimaye sans
sac et en chemise (il fait chaud pour le moment) et installe un premier Abalakof à droite de
mon unique broche, je demande aux autres
de commencer à monter pour m'alimenter en cordes mais Hervé ne parvient pas a
franchir la rimaye et ils s'en retournent.
Nous finissons de fixer les
160 m de corde que nous avons et à 13h commençons la descente sous la neige qui
se transforme en pluie à 5400 m. On laisse piolets et casques sur le dépôt de
matériel (cordes, pieux à neige, broches etc.) qui s'entasse au pied du mur
puis on descend vers le C1 où se trouvent Yves et Florence qui y passent la
nuit.
Récupération des affaires au
C1 puis descente sous la pluie qui se transforme vite en une épreuve pour
Nicola épuisé. Nous arrivons au CB à 16 h où règne une folle ambiance, chacun
faisant sécher ses affaires trempées autour d'un réchaud allumé dans la tente
mess. Nicola de plus en plus pâle finira par vomir et, libéré ira s'étendre
pour un sommeil bien mérité.
Altitude maximum atteinte
5850 m dans le mur
M : 400 m
D : 1400 m
Tps : 7h 50
J17………………….05/08/06 Repos au
CB
La pluie de mousson arrive
toujours de l'est et nous avons bien du mal à faire sécher nos affaires à
l'extérieur.
Tarot, lecture, toilette,
séchage, chacun vaque à ses occupations entre les averses.
J18……….06/08/06
CB...
Pluie incessante, cette
fois. Il a plu toute la nuit, il pleut toujours et la mousson semble bien
installée... Tout est pourtant prêt pour l'assaut final, il va falloir
patienter !
Journée sous le signe d'une
pluie têtue et entêtante, cela fait 48h qu'il pleut sans discontinuer on
commence à tourner en rond !
Qu'en est-il sur la montagne
quelle quantité de neige et a quelle altitude état du
C1 et du dépôt au pied du mur ?
Nouvel espoir à 18h la pluie
a cessé et l'on voit quelques étoiles à la nuit tombée.
J19………..07/08/06 CB-C1-depot-CB
La pluie s'est remise à
tomber, méthodiquement à partir de 4h du matin... Les derniers espoirs
s'envolent, il va falloir penser à un repli stratégique...
Nous décidons de partir sac
vide pour récupérer tout le matériel qui se trouve sur la montagne, nous
abandonnons donc notre dernière chance de rester dans les temps pour l'assaut
final, mais personne n'y croit plus et la motivation est complètement retombée.
A 9h40 tout le groupe, porteurs y compris, se met en route. Nous arrivons au
camp à 14h30.
Il est alors décidé que nous
continuons à 3, François-Remi, Nicolas et moi pour
récupérer le matériel qui se trouve au pied du mur pendant que tout le reste du
groupe plus les porteurs démontent le camp et le redescendent au camp de base.
Nous faisons la trace à tour
de rôle et l'éclaircie se confirme c'est magnifique !
Arrivés au dépôt que nous
retrouvons au GPS il n'y a plus qu'un petit bout du manche de la pelle qui sort
de la neige alors que nous avions fait un tas de 60 cm. Nous remplissons nos
sacs et retournons vers le camp de base. Au C1 tout a été récupéré il ne reste
plus rien sur la montagne excepté 160m dans le mur et 100m aux oreilles de
lapin.
A 20h 50, dans la nuit, nous
arrivons au CB où les autres ont eu la gentillesse de nous attendre pour dîner.
M : 1295 m
D : 1295 m
Tps : 11 h 50
Pouls : min/73-moy/120-max/150
J20………..08/08/06
CB
La pluie recommence à tomber
dès 1h du matin, effaçant d'un coup les espoirs suscités par la magnifique
éclaircie d'hier soir. Evitant par la même occasion, que les regrets de ne pas
avoir tenté notre dernière chance en couchant au C1, ne soient justifiés.
Cela fait 5 jours qu'il
pleut de façon quasi ininterrompue, sans parler des averses pendant le trekking,
c'est une météo pour le moins surprenante dans un pays considéré comme
désertique !
La matinée est consacrée au
séchage et rangement des affaires personnelles. Nous étudions avec François-Remi comment employer le temps qui nous reste
(3/4jours en plus)
Rangement du matériel
collectif dans l'après midi, les mules devraient arriver demain, quelques uns
commencent à s'ennuyer, à tourner en rond et à s'impatienter.
J21…………..09/08/06
CB-Golmatangus.
La t° sous la tente est
descendue à 4° signe d'un ciel clair en effet la journée est superbe et nous
apprécions la douceur du soleil malgré une certaine amertume. Avant le départ
je monte jusqu'au camp d'Atalante pour négocier cordes et PQ avec Pierre
Croiset. Je ne récupère pas de cordes, ils laisseront la longueur
correspondante à l'agence de Leh à leur retour.
Rapide descente à Golmatangus ou nous prenons le lunch.
Dispositions sont prise pour
prévenir l'agence à Leh : Mastou
part en stop à Sanku où il devrai pouvoir téléphoner
à Leh pour demander qu'on vienne nous chercher pour
nous reconduire à Leh via Kargil
(2jours). Cela risque de prendre pas mal de temps... Nous projetons l'ascension
express du Stock Kangri le sommet le plus proche de Leh. Nous disposerons dans le meilleur des cas de 2/3
jours.
Balade sur la route au clair
de la lune, qui est pleine, dans une grande douceur, pas un souffle d'air, et
vue sur une magnifique et imposante montagne sur la gauche dont on ignore le
nom.
M : 70m
D : 590 m
Tps : 4h
J22…………….10/08/06 Golmatangus.
Temps à nouveau nuageux
aujourd'hui, décidément le beau temps a du mal à s'installer.
Chacun décide de ce qu'il
fait aujourd'hui. Une partie du groupe cherche un moyen de transport pour se
rendre à Rangdum. Ils finiront par prendre le camion
de nos voisins militaires et éleveurs de poissons de la Suru.
Nous restons au camp, François-Remi range et vérifie le matériel et je démarre à
9h pour l'ascension de la montagne d'en face, il suffit de passer le pont et
c'est tout de suite l'aventure dans des blocs et du terrain raide à chamois
avec une recherche d'itinéraire intéressante, il faut aimer les éboulis mais
cela forme un pied alpin.
La bosse du pont est à 4820m
et il y a un gros cairn au sommet.
Collecte des pourboires le
soir sur la base de 500 Rpies/client, puis gâteau à la banane pour l'anniversaire de
Laurence et soirée guitare, chansons françaises et indoues avec Mastou qui est
revenu de Sanku avec des victuailles et la nouvelle :
les jeeps n'arriveront que demain soir, logique, il faut autant de temps dans
un sens et dans l'autre soit deux jours pour aller de Golmatangus
à Leh.
M : 900m
D : 900m
Tps : 4h40
J23……………11/08/06 Golmatangus
Distribution des pourboires
:
Poneymen : 5x500 Rpies
Porteurs : 3x500
Kitchen boys : 4x700
Mastou
(Sirdar) : 1x1200
Cook : 1x1000
Les mules nous quittent…
Balade le matin avec Pascal,
Marie-Noëlle et Patrick jusqu'a une bosse à 4600m dans la vallée parallèle a
celle qui mène au CB sur la droite. Cette vallée bute sur une longue paroi
rocheuse (envers du Pinacle Peak ?) Cette pente est
riche en fleurs multicolores et en dalles de granit géométriques qu'on rêverai de voir dans son jardin ou sur son toit.
Pendant ce temps six membres
du groupe impatients de quitter Golmatangus trouvent
des 4x4 pour descendre la vallée jusqu'a Kargil si
possible.
Le soir avant le dîner nous
allons jusqu'a Juldo en jeep (15km/45mn!)
ou dans un "boui-boui" modeste nous trouvons bières et rhum local
pour le dîner pris en groupe restreint.
M :600 m
D : 600 m
Tps : 3h40
J24………..12/08/06 Golmatangus-Kargil
Départ à 8h première belle
journée qui nous permet d'admirer le paysage le glacier qui descend du Nun et se jette dans la Suru et
au check point de Panikar Nun
et Kun qui se cache encore dans les nuages et fait le coquet comme toujours.
Plus on descend et plus l'on voit le Nun très
impressionnant dans son gigantisme.
Les nombreux "check
points", induisent la nécessité
d'avoir des "biodata list"
prêtes en quantité.
On retrouve le reste du
groupe en arrivant à Kargil à l'hôtel Siachen (hôtel habituel), ils se sont bien amusés. Etape de
8h sur des pistes généralement défoncées et beaux paysage de la vallée de la Suru.
J25……………13/08/06 Kargil-Leh
De nouveau 8h de 4x4 mais
cette fois sur des route goudronnées et détruites en
de nombreux endroits par les pluies diluviennes de ces derniers jours.
Arrêt à Mulbeck
pour admirer le superbe bouddha sculpté qui date du
8eme siècle.
On rejoint l'indus à Khalsi où nous prenons
le lunch.
Klaxon poussières gaz
d'échappement, nous arrivons hagards comme des serins (cf. Patrick) à Leh à 16h30.
Bouchen
nous décrit une situation dramatique pendant notre absence : quelques victimes
à Leh à la suite des pluies torrentielles qui se sont
abattues sur la ville, glissements de terrain, toits des hôtels défoncés, de
nombreux tecks déroutés ou annulés, il nous fait comprendre que nous avons eu,
somme toute, de la chance...
J26
14/08/06
Journée libre à Leh
Encore des nuages ce matin
nous n'avons jamais eu 24 h de beau temps de suite. Par contre ce n'est plus la
canicule de notre arrivée la t° a chuté de plusieurs degrés
Messages sur Internet le
matin.
« Check-out »
à l'agence l'après midi.
À l'agence liste de matériel
heureusement Buschen se propose de rapatrier le
matériel à Delhi ce qui nous arrange pour le surpoids.
J27
15/08/06
Leh-Delhi
Réveil 5h départ vers
l'aéroport à 6h.
C'est l'indépendance day, alerte maximum anti-attentats,
Fouilles multiples, bagage à
main interdit, en plus des objets "contondants" habituels : camera,
appareils photo, batterie et crèmes mousses à raser tous les liquides depuis
les attentats déjoués de Londres où sont apparus des explosifs liquides
semble-t-il.
Du fait que le bagage à main
est interdit nous avons droit à 30 + 10kg ce qui nous évite tout excèdent de
poids.
Aucune visibilité sur la
chaîne mais beau temps à Delhi.
Après-midi libre, chacun
vaque a ses occupations, bien que la quasi-totalité des boutiques et des
restaurants soit fermé le jour de la commémoration de l'indépendance.
J28
16/08/06
Delhi-Paris
Journée libre à Delhi nous
avons rendez-vous à 20h pour nous rendre à l'aeroport.
Astrid, Nicola, Hervé et
Dominique choisissent d'aller au Taj mahal avec un départ à 5h du matin.
Pour François-Remi
et moi, c'est une traversée de Delhi avec le nouveau métro aerien
climatisé pour un "débriefing" avec Mohan Tiku le patron de KVT notre agence locale.
Ce métro est bien commode
pour parcourir les folles distances de la megapole
sans respirer les gaz, la poussière, supporter la chaleur et le bruit.
Contrôles renforcés à
l'entrée dans le métro : fouille au corps et passage au portique ce qui est
rassurant.
Quand on sort du métro on
retrouve chaleur, chantiers, et humanité grouillante, c'est vraiment un autre
monde, la concrétisation odorante et nauséeuse de quelques chiffres abstraits :
14 millions d'habitants, 7% de croissance, 6000 hab/Km2,
35% en bidonville, etc...
Pour le surpoids nous
faisons tous les efforts pour nous faire un bagage à main lourd et compact mais
il y a des limites et il existe un gabarit nous mettons entre autre les grosses
chaussures aux pieds… Une solution étant de garder un petit sac au fond du
bagage a main et de le remplir au moment de monter dans l’avion, ce que j’ai
fait…
De fait, cela risque de
devenir impossible de partir en expédition si une solution n’est pas trouvée
pour le surpoids, d’autant qu’avec l’augmentation du baril cela risque de ne
pas s’arranger…
Le Kun reste pour moi le
plus beau 7000 de ce style que l’on puisse gravir… Pas de chance pour cette
fois-ci… On y reviendra… Peut-être ?