EVEREST 2008
Paroles
« Curieusement, je me sentais délivré,
moins par l’arrivée au sommet que par la venue de l’aube vers 86OO m. Un long trait
rouge se dessinait à l’est vers le Makalu. Le Jour nous libérait enfin du poids
de cette nuit, de l’étrangeté de notre progression de cosmonautes aux confins
du ciel et de la terre et de la difficulté de l’esprit à saisir toutes les
données de notre ascension. Lorsqu’ils m’ont rejoint au sommet, j’ai eu surtout
le sentiment d’être récompensé avec Pierre, Thierry, Alain et Michel pour cette
attente interminable, pour les heures difficiles du col sud, à vouloir sans
cesse remonter et accomplir ce rêve de l’Everest ».
Philippe Grenier le 9
octobre 1992
« Qu’est-ce donc
qui rend ce sommet si fascinant aux yeux de tous ceux qui pratiquent
l’alpinisme ?...Il est la plus haute montagne du monde… Les nombreuses
expéditions, les hommes qui l’ont vaincu n’ont pas réussi à le rendre plus
petit. L’altitude demeure ».
Reinhold MESSNER
« Nous n’eûmes
pas à attendre la vision suprême. Au-dessus des brouillards, l’Everest était
encore devant nous…: immobile comme l’étoile de Keats dans sa splendeur
solitaire, et si haut dans la nuit ! Veilleur éternel de l’ombre, le Mont
semblait enivrer le monde de son rayonnement ».
Georges LEIGH MALLORY
« Soudain il
m’apparut que l’arête, devant nous, au lieu de continuer à s’élever, tombait
brusquement ; beaucoup plus bas je pouvais voir le col Nord et le glacier
de Rongbuck ; au premier plan, une étroite arête de neige montait vers un
sommet neigeux ; encore quelques coups de piolet dans la neige durcie… et
nous étions au sommet.
Il était 11h30 »
Edmund Hillary 29 mai
1953
L’aventure
Si elle reste une
aventure exceptionnelle, l’ascension de l’Everest n’est plus une entreprise
extrême, réservée à une élite alpine de très haut niveau. Les progrès de la
logistique, de la technique alpine et du niveau général des pratiquants de la
haute montagne, rendent aujourd’hui le Toit du Monde accessible à des
alpinistes de bon niveau, autonomes techniquement, solidement entraînés et
dotés d’une motivation sans faille.
L’expédition Everest
sera une aventure collective, carrefour des motivations et des énergies,
rencontre des capacités d’une organisation et d’alpinistes motivés. Deux
challenges parallèles seront à relever :
Préambule
L’objectif majeur de
cette expédition est de vivre une aventure qui nécessite un engagement total
aussi bien physique que moral en agissant avec lucidité et en toute humilité
dans un milieu naturel hostile qui ne pardonne aucune imprudence ou témérité
sous peine de mort. C’est ce témoignage qu’il faut savoir sagement ramener.
Une bonne observation
de toutes les règles de sécurité est indispensable ainsi qu’une bonne
préparation physique et psychologique, un environnement qui accompagne
chaleureusement, une sérénité des plus totales, un peu de tactique et alors si
le temps veut bien être clément et la chance être au rendez vous il sera
possible de compter les minutes magiques du sommet où l’effort cesse et où le
plus rien emplit l’espace et s’instille en soi.
La devise est : oser monter, savoir descendre.
Une Folie lucide
Conseils d’ après Hubert
Giot*.
Il n est pas aisé
d’établir des règles, car les alpinistes ne sont pas égaux face à l’altitude,
tant sur le plan physiologique que mental. Il semble que chacun ait un palier
propre où il coince. Extrêmement
éprouvante cette étape est à chaque fois toujours douloureuse mais non
rédhibitoire. Une fois passé ce cap tout va bien…ou moins mal. C’est
généralement là que l’on cerne mieux ses
capacités d’adaptation. Cela peut se produire dès 6000 mètres voire avant
durant le trek d approche.
La haute altitude a
aussi ses propres règles, et les transgresser devient foncièrement dangereux.
Il existe une différence fondamentale entre grimper à 8000 mètres puis
redescendre immédiatement et y demeurer 12 ou 24 heures.
A cette altitude, les
ennuis commencent vraiment et chaque minute passée là haut entraîne un
processus inexorable d’autodestruction. On ressent perte du sommeil, manque
d’appétit, apathie et souvent des phénomènes hallucinatoires se produisent.
Bref au dessus de 8000
mètres on se consume.
Pour les novices, tout
est possible, il faut simplement se souvenir de quelques règles de base. Les premiers
jours au camp de base servent de thermomètre et, souvent au bout du troisième
jour on commence à se sentir bien. La découpe des paliers est alors à
décider ; on utilise soit les emplacements des camps habituels soit ceux
qui sont définis par le terrain. En règle générale, lorsque on peut dormir à
6500 mètres sans maux de tête, on est prêt
à partir plus haut. Il est cependant judicieux de faire deux allers
retours vers 7000/7500, afin de tester son potentiel. Pendant ces navettes indispensables
il est important de s’hydrater correctement. Il est à présent temps de passer
une nuit, souvent inconfortable vers 7500m puis de tenter le sommet à
8000m. Si le sommet est au delà, on
essaie de dormir à 8000.
Pour l’ Everest, par
exemple il y a deux manières de procéder :
-
soit dormir à 7600,
passer une nuit sans trop se détruire et partir très tôt pour gravir (et c’est
très long) les 1280 mètres restants.
-
Soit dormir à 8000 et
faire le sommet le lendemain sauf qu’en réalité on ne dort plus à cette
altitude.
Pour le reste il faut
se préparer à utiliser son cerveau (ou ce qu’il en reste) plutôt que ses
muscles car les mètres passé 8500, coûtent cher. Et si je parle de cerveau
c’est que il doit être suffisamment en éveil pour décider du moment de la
descente. S’il ne le fait pas, c’est la mort assurée.
Faire un 8000 dans de
bonnes conditions c’est dur mais avec froid, vent, neige ou dépression
barométrique cela tourne au cauchemar.
En règle générale quelques précautions a
prendre :
-
Ne pas avoir trop
froid.
-
Ne pas avoir trop
chaud.
-
Se couvrir la tête.
-
S’hydrater même par
mauvais temps.
-
Essayer de faire une
collation chaude par jour.
-
Durant le trek ne pas
marcher torse nu.
-
En haute altitude se
surveiller mutuellement, ne pas s’assoupir de concert.
-
Ne jamais descendre seul.
-
Se donner des limites,
prendre en compte les signes comme les mirages, les endormissements et la perte
totale d’appétit.
-
Ne pas hésiter à faire
demi tour quelque soit la pression environnante.
-
Et dans tous les cas,
accepter de renoncer, les montagnes seront toujours là
-
Pour évoluer en haute
altitude il faut une préparation minutieuse, une acclimatation adéquate,
une vérification permanente et mutuelle, une vigilance intellectuelle de tous
les instants, un renoncement immédiat en cas de faiblesse, de doute ou de
danger.
* Hubert Giot est
guide et a participé à plusieurs expéditions à 8 000 mètres et a réalisé l’Everest
sans oxygène.
Nos atouts
Confiance, unité,
sérénité et humilité.
Nous reviendrons sur
les conseils donnés par Hubert Giot.
En premier lieu l’
Everest s’ apprivoise et ce travail se fait en équipe, l’ impétrant peut
compter sur tout un entourage qui est composé uniquement de montagnards
passionnés et confirmés : l organisateur
est guide (une douzaine de fois à 7000), le guide plusieurs fois au
dessus de 7000 et a l’ expérience de l Everest, le responsable de la logistique
au Népal possède l’ expérience de
terrain au dessus de 6000, les sherpas tous deux huit-millistes et « summiter » pour l’ un d’ eux,
le conseiller est guide et a réussi deux fois le sommet, le routeur météo est
plus habitué des altitudes plus modestes 4 et 5000, le médecin a une bonne
pratique de la montagne et une spécialisation en médecine de montagne .
L’apprivoisement se
fait aussi par de nombreuses lectures, consultations de cartes et écoutes de
témoignages.
Le trek d’approche a
été étudié pour s’acclimater doucement et découvrir peu à peu l’environnement
du massif de l’Everest et des géants qui l’entourent : Lhotse, Cho Oyu et
Makalu, il constituera en lui-même un beau parcours qui saura donner beaucoup
de plaisir avant la seconde partie, l’ascension proprement dite et son caractère rigoureux.
La préparation se sera
étalée sur plus d’un an. Les aspects, entraînement physique, préparation
mentale, réflexion sur les conduites à tenir, préparation technique tout est
abordé avec le plus grand soin.
Pour se donner des
chances de réussite, en plus de deux sherpas de grande qualité, le matériel de
sécurité le plus complet a été prévu et l’oxygène sera utilisé à petit débit la
nuit aux camps III et IV afin de pouvoir dormir correctement et à plein débit
au cours de l’ascension finale pour rendre l’effort possible.
La nourriture la plus
appropriée et le plus possible au goût de chacun est prévue. Pour plus de
confort et pour accroître les conditions de vie normale un vrai camp sera
installé au camp II avec cuisine et cuisinier permanent.
Entre toutes les
parties il a été convenu que le renoncement ne constituera en aucun cas un
échec, rentrer le conter peut constituer aussi une victoire sur soi même.
Toute préparation même
la plus minutieuse, toute volonté même
la plus tenace peuvent être mise en échec par l’adversité des milieux naturels
dont la force est exponentiellement plus forte que l’intelligence humaine la
plus fine.
Laissons les dieux
nous adouber et nous permette de fouler le sommet C’est bien pour cela que les sherpas les plus
forts ne manqueront pas à présenter avec dévotion l’offrande à Sagarmatha lors
d une petite cérémonie simple et émouvante au camp de base.
Chronologie de la
conquête de l’Everest
1920
Première
reconnaissance britannique sur le versant tibétain, conduite par le colonel
Howard-Bury. Découverte des glaciers de Rongbuk et du Col Nord. Première
rencontre de Georges Mallory avec Chomolungma.
1921 à 1938
Nombreuses tentatives,
toujours britanniques, sur l’arête nord-est. En 1924, Norton atteint 8 580
m sans oxygène : il restera l’homme le plus haut du monde jusqu’en 1952. Mallory
et Irvine disparaissent à la même altitude.
1950/1951
L’élite des
alpinistes-explorateurs britanniques, Harold Tilman et Eric Shipton, découvrent
l’approche et l’itinéraire de la face sud népalaise : La Cascade de Glace
et la Combe Ouest.
29 mai 1953
Les britanniques,
après 30 ans d’essais infructueux, gagnent enfin le Toit du Monde… grâce à un
néo-zélandais, Edmund Hillary et à un sherpa : Tenzing Norgay. Ils
inaugurent la voie normale du versant népalais.
1975
Les britanniques
ouvrent de nouveau la voie ; l’expédition de Chris Bonnington tente la
face sud-ouest de l’Everest, « the hard way ». Doug Scott, Dougal
Haston, Peter Boardman et Pertemba Sherpa résolvent un des grands problèmes
himalayens : bivouac (sans dommage physique) à 8760 m !
1978
Reinhold Messner et
Peter Habeler font la première ascension sans oxygène.
1979
Centième ascension.
1980
Messner décuple son
succès en accomplissant la première ascension en solitaire de la face nord,
sans logistique ni oxygène.
Première ascension
hivernale par une très forte équipe polonaise.
1985
Deux centième
ascension.
années 1990
L’Everest devient un
challenge « accessible », tenté de plus en plus régulièrement par de
nombreuses expéditions non professionnelles. Parallèlement, de multiples
records sont régulièrement battus : temps record d’ascension (Babu
Tsering), nombre d’ascensions (12, réalisées par Babu Tsering Sherpa), nuit au
sommet (Babu Tsering) parapente depuis le sommet, descente à ski de la face
sud, de la face nord en surf…..
Cinq centième
ascension.
années 2000
Notre monde a changé
et à l’instar de gens comme Steve Faucett, collectionneur de record, l’Everest
est, devenu un produit commercial, un sujet de record et est l’objet d’une
grande fréquentation. Les initiatives marquant une évolution de l’himalayisme
se font ailleurs.
Millième ascension en
2002, deux millième en 2007. Et des chiffres ou des cas particuliers qui
appartiennent au guinness book des records. On note au sommet la présence de
couple marié, de frères, de père et fils, d’ handicapé, d’aveugle etc.. En 2005
on s’est même marié au sommet.
Le plus jeune
« summiter » a 16 ans, le plus vieux 69. Appa Sherpa a passé sa 16éme
ascension et Pemba Dorjee Sherpa en est à, à peine plus de 8 h pour rallier le
camp de base au sommet.
L’ascension
LA VOIE NEPALAISE ET SES DIFFICULTES
L’itinéraire que nous
suivrons est l’itinéraire désormais classique de la première ascension découvert
par Eric Shipton lors de la
reconnaissance britannique de 1951. Le franchissement de la célèbre
cascade glace qui est l’obstacle majeur de la partie inférieure de l’itinéraire
se fait par un réseau de cordes et d’échelles constamment déplacées par une
équipe spécialisée de « cantonniers des glaces »
Un trek de deux
semaines mènera au camp de base , à travers les hautes vallées du Khumbu et
permettra en vivant déjà à une altitude moyenne de 4000 mètres et plus de
s’acclimater. Il faudra ensuite remonter le glacier du Khumbu et franchir la
cascade de glace pour entrer dans la combe Ouest. Au bout de l’immense combe Ouest
se niche le camp II (6400 mètres) qui sera un véritable camp de base avancé
avec le maximum de confort possible. C’est à partir de là que la grande
aventure commence et que s’opérera la tentative pour le sommet via le camp III
et le fameux camp IV (8000 mètres) du Col Sud.
Le final est très
engagé et après une nuit en très haute altitude et muni de bouteilles d’oxygène
il faut s’élever sur l’arête sud est pour gagner d’abord le sommet sud et puis
après avoir franchi le ressaut Hillary on accède au sommet, les passages les
plus délicats ayant été préalablement équipés en cordes fixes..
Les dernières pentes
de neige peuvent atteindre 45° avant d’arriver au sommet. Les difficultés
techniques restent donc relatives : pentes de 35° à 45°, les passages
difficiles étant équipées de cordes fixes.
Cette expédition n’en
reste pas moins une entreprise difficile. L’engagement est très prononcé lors
des tentatives sommitales.
Cette ascension est
réservée à des alpinistes confirmés, ayant déjà une bonne expérience de la très
haute altitude. Il est indispensable d’être totalement autonome en montagne,
tant techniquement que psychologiquement.
DEROULEMENT DE L’EXPEDITION
Départ de France 05 avril. 2008
Après une journée à
Kathmandou pour les derniers préparatifs et quelques formalités on gagne par
avion la petite bourgade animée de Lukhla à 2850 mètres porte d’entrée du Kumbu. On
monte ensuite à Namche Bazar à 3450 mètres, capitale du pays Sherpa et dernier
lieu « civilisé »
Encore une dizaine de jours de marche pour traverser le Khumbu et vivre à 5000 et ce sera l’installation au
camp de base à 5400 mètres.
L’ascension proprement
dite durera 5 semaines.
Nous gagnerons le camp
de base avancé (6 400 mètres), l’un des lieux les plus importants de
l’ascension, au pied du Lhotse. Il bénéficiera de tous les avantages du camp de
base et de la logistique népalaise : tente mess pour les repas, et
surtout…tente cuisine et un cuisinier pour les préparer !
La progression
s’effectuera ensuite en allers et venues du camp de base au camp I et II et du
camp II vers les camps III et IV, l’idéal étant de ne passer que une nuit ou
deux au camp IV.
Le camp IV au col sud
sera le point de départ des tentatives sommitales.
PROGRAMME INDICATIF
Jour par jour
J1&2
Paris KTM
J3 KTM
derniers préparatif
J4 vol
Lukhla
J5 Namche 3450
J6 Khumjung 3800
J7 Thame 3785
J8
Exploration vallée de la Thame Khola et retour Thame
J9 Lungden 4200
J10 Renjo Lake 4900
J11 Renjo Pass 5420 Gokyio 4770
J12 Exploration vallée de Gokyio.+Gokyo Peak (5600)
J13 Chola Phedi 5050
J14 Dzongla 4850
J15
Gorakshep 5150 (20 avril)
J16
Kala patar et repos
J17
Trek jusqu’au camp de base (CB) 5350
Début
de l’ascension
J18 19
Repos
J 20 a
22 AR CII (2 nuits CI) 6400
J 23
& 24 CB
J25 à
28 séjour CII (3 nuits CII)
J 29
& 30 CB (02 & 03 mai)
J 31à
36 séjour CII et montée CIII (1 nuit CIII) 7350
J 37 (10
mai) a 39 CB
J 40 à 55(13 à 29 mai) tentatives sommet (AR 6 jours)
J 56
repos préparatifs retour
J 57 à
59 retour Luklha
J 60
Vol KTM
J 61 &
62 Kathmandu
J 63
Arrivée France
NOTA BENE
L’itinéraire donné ici
n’est, bien entendu, qu’indicatif. Le guide de haute montagne, chef de l’expédition,
peut décider de modifications éventuelles, particulièrement lors de
l’ascension, en fonction des conditions météo et de la montagne, ainsi que de
la forme physique.
Conditions objectives
et subjectives
LE NIVEAU DU CANDIDAT
L’Everest est la plus
haute montagne du monde : bien que les difficultés techniques soient
relatives, en gravir le sommet n’en reste pas moins une entreprise difficile et
parfois même dangereuse. L’engagement est très prononcé lors des tentatives
sommitales.
Cette expédition est
donc destinée à des alpinistes confirmés, ayant déjà une bonne expérience de la
très haute altitude. Il est indispensable d’être totalement autonome en
montagne, tant techniquement que psychologiquement : le guide responsable
de l’expédition sera avant tout conseiller technique et responsable logistique.
Il ne pourra en aucun cas « tirer » un participant vers le sommet.
Un entraînement
rigoureux est bien sûr nécessaire, entraînement axé sur le développement de ses
capacités d’endurance et de résistance : course à pied, cyclisme,
natation, ski de randonnée et, bien sûr, courses en montagne. Cet entraînement
doit être régulier et avoir commencé 6 à 8 mois avant le départ de l’expédition
au minimum.
Une première réunion
de prise de contact avec le guide fin août 2007 a permis d’échanger sur la stratégie, la
préparation, le matériel, etc…
La préparation
continuera à s’effectuer en liaison constante avec l’organisateur et le guide.
Une attention toute particulière sera apportée à la sécurité et à la gestion
des dangers liés à la haute altitude. L’Everest est d’abord une aventure dont
on revient et dont on témoigne.
Et on aura plaisir à
citer Eric Shipton écarté du succés britanique de 1953 : “ Dans quelle
mesure le plaisir de l’alpinisme réside-t-il dans l’expérience des tentatives ?
Dans quelle mesure dépend-il des lauriers de la gloire ? Ceux qui finissent par
atteindre le sommet de l’Everest ne connaîtront jamais la montagne comme
Mallory la connaissait. ”
L’ENVIRONNEMENT DE
L’EVEREST
LA HAUTE ALTITUDE
C’est bien sur le
problème majeur auquel on est confronté. Le processus de raréfaction de
l’oxygène (hypoxie) est à son apogée lors de l’ascension d’un sommet tel que
l’Everest. Une acclimatation progressive est indispensable pour compenser
autant que possible ce phénomène. Il faudra lors des premières semaines, se
ménager, éviter les efforts violents et aller à son rythme. Si des symptômes
« secondaires », tels que les migraines et les nausées, sont
quasi-inévitables dans un premier temps, attention toutefois à ne pas les
méconnaître au risque d’enclencher un processus oedèmal.
PREPARATION PHYSIQUE
Le corps sera soumis
pendant une période relativement longue, à des efforts physiques importants,
dans un environnement difficile, auquel s’ajoute le handicap de la haute
altitude. Une préparation physique sérieuse est indispensable pour entreprendre
une expédition de cet ordre : il faudra travailler l’endurance
et la résistance, y compris dans des conditions climatiques difficiles (froid,
vent).
Attention au
portage : si le matériel collectif est acheminé par les sherpas il faut
porter ses affaires personnelles, lors de la progression ; s’en abstenir
totalement serait très préjudiciable pour les tentatives sommitales, au cours desquelles
il faut porter un sac d’une certaine importance, puisqu’il devra contenir les
bouteilles d’oxygène.
L’équipe sur le
terrain
LE GUIDE DE HAUTE
MONTAGNE : Daniel PETRAUD
SON ROLE
Le guide choisi pour
encadrer l’expédition a une longue expérience des expéditions, de la haute
altitude et de l’himalayisme.
Il sera le conseiller
technique et le responsable logistique de l’organisation de l’expédition :
installation des camps d’altitude, équipement en cordes fixes des pentes
raides, progression …. La coordination de l’équipe de sherpas d’altitude et les
relations avec eux seront également de
son ressort.
LES SHERPAS DE HAUTE ALTITUDE : Ang
TSERING & Nima NURU
Une équipe de sherpas
d’altitude de haut niveau, expérimentés, dont un « summiter »,
effectuera le portage du matériel collectif et l’établissement des camps
Leur rôle est
primordial et sans eux, bien peu des vainqueurs de l’Everest auraient atteint
le sommet.
Nous avons prévu 2
sherpas de haute altitude. Le rôle essentiel des sherpas sera l’installation
des camps et des cordes fixes, la trace et le portage de l’oxygène dans les
camps supérieurs.
Par ailleurs, leur
dynamisme et leur convivialité légendaires seront incontestablement un facteur
essentiel dans le succès de l’expédition.
L’équipe népalaise
comprendra aussi une équipe de cuisine pour le camp de base et un cuisinier au
camp II.
CONDITIONS
PARTICULIERES DE PARTICIPATION
Le guide de haute montagne,
a qualité de chef d’expédition.
Il a toute latitude
pour apporter les modifications qu’il jugerait nécessaires au programme prévu.
Celui-ci, en tout état de cause, ne reste qu’indicatif et il est bien
évidemment soumis aux conditions de la montagne : météo, neige….Le but
demeurant la conquête de l’Everest, dans les meilleures conditions matérielles
et de sécurité possibles.
Le guide est un
conseiller technique, en même temps qu’un responsable logistique. Le rôle qui
lui incombe ne saurait en aucun cas être comparé à celui qu’il a dans des
courses alpines traditionnelles. Tout participant devra être autonome, tant
techniquement que psychologiquement.
Le guide est
responsable de l’équipement général de l’ascension, du choix de l’itinéraire et
de la position des camps d’altitude éventuels. Sa mission peut le conduire à
équiper l’itinéraire, conduire une cordée, surveiller les cordées qui suivent.
Il est le conseiller technique de cordées qui évoluent seules sur la montagne.
Il est également le gestionnaire de la logistique de l’expédition en fonction
des conditions de la montagne et des participants.
Le guide peut, en
fonction des conditions du moment, décider de modifications importantes telles
que : tentatives de sommet plus tôt que prévu, retour plus rapide à
Kathmandou….Ces décisions, qui ne seront prises bien sûr, que dans l’intérêt
général et en vue du succès de l’expédition, ne sauraient être contestées.
Un retour anticipé à
Kathmandou ne saurait en aucun cas entraîner un remboursement, la totalité des
frais inhérents à l’expédition ayant été engagés.
La logistique
C’est une des clés de
voûte de la réussite d’une expédition de grande envergure et nous y apporterons
tous nos soins.
LES TENTES
Au camp de base, une
tente individuelle est prévue pour chacun.
Par ailleurs, on
disposera d’une grande tente mess (chauffée) pour les repas et la détente. Une
équipe de cuisine sera installée en permanence pendant la durée de
l’expédition.
Au camp de base avancé
(6 400), on disposera d’une tente d’altitude pour 2 personnes. Il sera
équipé d’une tente mess et un cuisinier y officiera en permanence.
Les camps I, II, III et
IV seront équipés de tentes de type North Face.
SECURITE
Le camp de base et le
camp II seront reliés en permanence par radio. Guide, participant et sherpas en disposeront également.
L’expédition disposera
d’un caisson hyperbare, une pharmacie
complète sera fournie au camp de base et au camp de base avancé ; plus
légère dans les camps supérieurs.
Une liaison satellite permettra
de garder le contact avec l’extérieur.
Un générateur assurera
la production d’électricité.
L’OXYGENE
Le vieux débat sur
l’utilisation de l’oxygène en très haute altitude a perdu de son acuité. Les
chiffres parlent d’eux-mêmes et tempèrent les attitudes dictées par une
certaine « éthique de la montagne ». L’immense majorité des
vainqueurs de l’Everest a utilisé l’oxygène de progression.
L’expédition est donc
organisée en considérant une utilisation de l’oxygène pour tous y compris les
sherpas à partir du camp III (7 300 ), pratique habituelle des expéditions
(une utilisation antérieure serait
dommageable pour l’acclimatation et compromettrait les chances de succès sur le
sommet).
Conditions
d’utilisation de l’oxygène
Les bouteilles et le
matériel nécessaire à leur utilisation (masque, manomètre, régulateur,
détendeur….) seront acheminés jusqu’aux camps d’altitude par les sherpas.
ORGANISATION
Bagages portés par des
porteurs et des yacks jusqu’au camp de base.
Les sherpas
s’occuperont, lors de la mise en place des camps d’altitude, des portages et de
faire, éventuellement la trace. Il faut néanmoins se prendre en charge pour le
portage de ses affaires personnelles et de la nourriture d’altitude personnelle
(qui sera répartie au camp de base).
Renseignements complémentaires
FORMALITES
Passeport disposant de
6 mois de validité » au-delà de la date de retour du voyage.
VISA NEPALAIS
Il est obligatoire. Il
est délivré et payable à l’arrivée à l’aéroport de Kathmandu. Se munir d’une
photo d’identité.
VACCINATIONS –
CONSULTATIONS MEDICALES
Aucune vaccination
n’est obligatoire. Il est vivement conseillé néanmoins d’être à jour en ce qui
concerne les vaccinations ou les rappels poliomyélite, tétanos, typhoïde
(typhim VI), hépatites A et B.
Avant de partir, il
est important d’effectuer une visite médicale et un bilan de forme complet,
chez un praticien spécialisé dans la médecine sportive.
Il est
particulièrement conseillé de rendre visite à l’A.R.P.E, Association pour la
Recherche en Physiologie de l’Environnement :
Hôpital Avicenne, 125
route de Stalingrad 93 009 Bobigny
(Docteurs Rathat,
Larmignat, Maire et Richalet)
Tel : 01 48 95 56
31
L’A.R.P.E étudie les
différents aspects de la médecine de montagne et la pathologie de la haute
altitude, depuis plusieurs années. Ses médecins sont particulièrement à même de
vous conseiller.
Une visite chez le
dentiste est également impérative : l’altitude a tendance à accentuer
caries et autres désagréments dentaires.
TRANSPORTS
HEBERGEMENT
NOURRITURE
EQUIPEMENT
L’organisateur fournit
l’ensemble du matériel collectif : tentes de trek et de camp de base,
tentes d’altitude, tentes mess, matériel de cuisine, nourriture, cordes et
matériel technique….
Le participant se doit
d’amener son équipement personnel, le plus performant possible.
Pour son acheminement
à Kathmandou, il devra être disposé dans 2 unités différentes de bagages :
Un bagage « fret »
de 20 kg maximum, qui contiendra toutes les affaires nécessaires pour l
ascension et qui ira directement au camp de base.
Un autre bagage
« de soute », et dont le poids maximum ne devra impérativement pas
dépasser 20 kg.
Un bagage à main.
Liste d’équipement personnel
Couchage :
Habillement :
Matériel technique :
Petit Matériel :
ASSISTANCE – ASSURANCE
PHARMACIE
Se munir d’une petite pharmacie personnelle
(cf. liste ci-après) :
ASSURANCE
Conformément à la réglementation en vigueur, CHILOE est
assurée en Responsabilité Civile Professionnelle (MMA IARD - Police 3.056.234).
Cependant, chaque participant doit être titulaire d’une responsabilité civile
individuelle ainsi que d’une garantie individuelle multirisque dans le but de se
protéger des incidents ou accidents pouvant survenir avant ou pendant la
randonnée ou le voyage.
Nous proposons
trois formules au choix:
- assurance multirisque à 3 % du montant du voyage
(annulation, assistance maladie/accident, assistance décès, assistance voyage,
interruption de séjour, rapatriement
- assurance annulation seule à 2 % du montant du voyage;
- assurance rapatriement seule à 1 % du montant du
voyage.
Vous recevrez avec la confirmation de votre inscription
un extrait des conditions générales du contrat choisi.
Si
vous ne désirez pas souscrire à notre contrat d’assistance - rapatriement, nous
vous demanderons, avant votre départ, une lettre de décharge mentionnant
notamment le nom de votre compagnie d’assurance, le numéro de votre contrat,
ainsi que les garanties couvertes.
Renseignements
fondamentaux
DATES : du
05 avril au 06 juin 2008
PRIX: 78.000 euros
Le prix comprend :
Le prix ne comprend pas :
Conditions de règlement de l’expédition
Un acompte de 30% du montant total soit 23.400
euros devra être versé lors de l’inscription. Puis 20% à trois mois du
départ et enfin le solde à 1 mois du départ.
Règlement à l’ordre de Chiloe par Chèque ou
par virement sur le compte Banque Populaire des Alpes
RIB 168070001931138131196 74
Conditions d’annulation
A plus de 45 jours du départ une sommes de 7000
€ sera retenue correspondant aux frais engagés.
De 45 jours à 22 jours : 25 % seront
retenus ; de 21 à 15 jours :
50% ; de 14 à 8 jours : 75 % ; de 7 à 2 jours : 90 % à
moins de 2 jours : 100 % (cf conditions générales).
Interruption de séjour ou retour anticipé
Il ne pourra être procédé à aucun
remboursement, toutes les dépenses ayant été engagées.
Toute décision personnelle sans l’aval du
guide et entraînant des dépenses supplémentaires mettra l’auteur de cette décision dans
l’obligation d’assumer les dites dépenses.
Avant de s’engager il est rappelé que:
-
"Le Guide s’occupe de l’organisation générale de l’expédition. Il est
responsable de l’expédition. Il s’occupe du matériel collectif de haute
altitude ainsi que de la nourriture pour les camps au-dessus du camp II. Il
s’occupe de vérifier les prestations locales (transfert, porteurs, équipement,
nourriture…). Il est responsable de l’équipement général de l’ascension, du
choix de l’itinéraire et de la position des camps. Sa mission peut le conduire
à équiper l’itinéraire, conduire la cordée. Il peut modifier le programme,
arrêter la progression des cordées ou d’un participant en fonction des
conditions météorologiques et nivologiques
et de l’état physique de la personne."
-
Le participant peut être confronté à un environnement hostile du fait de
l’éloignement, du froid, des intempéries et de l’inconfort. Des risques
objectifs peuvent exister, des problèmes médicaux liés à l’altitude peuvent
également survenir. Cet environnement ainsi que la vie de groupe en circuit
fermé peuvent générer des problèmes psychologiques.
-
Durant le trek d’acclimatation on ne porte que les affaires de la
journée ; à partir du camp de base on porte toutes les affaires
personnelles et au cours de l’installation des camps d’altitude, on peut être
amené à porter du matériel collectif en plus de son équipement personnel.
-
Le participant est un alpiniste capable d’évoluer en cordée autonome. Il
pourra progresser soit encordé avec le guide, soit encordé avec sherpa, soit le
long de corde fixe. Il peut être amené à faire des allers et retours entre les
camps sans la présence du guide. Il est alors autonome et s’engage
personnellement dans sa progression.
-
L’agence locale s’occupe de fournir tout le matériel de trekking, de camp
de base et de camps d’altitude, elle organise les transferts ainsi que les
tâches administratives, elle gère toute la logistique au Népal, elle est
habilitée à organiser toute opération de secours.
L’inscription sera effective une
fois reçus : La fiche d’inscription complétée et signée, La souscription à l’assurance proposée ou une
attestation d’assurance adéquate si celle a été souscrite à part, L’acompte de 30 %, Un exemplaire du dossier d’information, paraphé à
chaque page, Une liste de courses datées, Une attestation manuscrite sur papier libre
précisant avoir lu et accepté le programme détaillé, être en bonne santé et en état
d’entreprendre l’expédition (visite médicale), de posséder le niveau requis
et de s’être préparé en conséquence. Le tout signé et précédé de la mention
« lu et approuvé » |
CHILOÉ (Association Loi
1901)
48190 ALLENC –
France
Tel 0033 (0) 567 306 801 & 0033 (0)466 653
258
Courriel : chiloe.as@orange.fr
Association
bénéficiaire de l’agrément tourisme APRIAM - AG. 073.98.0001 - 210 rue François
Guise - 73000 CHAMBERY - Ass. RC organisation: MMA IARD - Police 3.056.234 -
Cabinet Jean-François BELLET, 35 Bd E. Zola - BP 27 - 69600 OULLINS - Garantie
financière: Le MANS CAUTION S.A., 34, place de la République – 72013 Le Mans
Cedex- Contrat nー 18386 -
La postulante et son équipe
Anne Garance MARZIOU |
Les Organisateurs
Marc LUBIN Guide de Haute Montagne, organisateur de voyages et
d’expéditions de par le monde depuis 30 ans, spécialiste de l’Aconcagua Opérateur voyage : CHILOE |
Ashok BASNYAT Expédition au Dorje
Lakpa. A organisé et géré déjà 5 Everest et des expéditions au Kanchanjunga,
Makalu, Dhaulagiri, Cho-oyu et Shisapangma. HIMALAYAN TRAVEL BUREAU |
Sur le terrain
Daniel PETRAUD Guide de Haute Montagne, habitué des 7000 et responsable
d’Everest 2008 |
Ang TSERING Sherpa d’altitude francophone Plusieurs fois au dessus de 8000 et une fois au sommet. |
Nima NORU Sherpa d’altitude |
Les
conseillers
Philippe GRENIER Guide de haute montagne, a réussi l’Everest en 1992 par la voie népalaise
et en 2003 par la voie tibétaine |
Marie Christine GUEHL Médecin et montagnarde Intervenante formation des guides |
Thomas NOIROT Météorologue Pratiquant de la haute montagne |