J10 : 5 octobre 2003.................................. Gokyo (4750 m) - Nymagawa (5050 m)

Ce matin nous rangeons les sacs que nous avons préparés la veille : un tas qui passe par la route du bas avec Yaks et Porteurs, et un tas qui franchira le col avec nous, sur le dos des porteurs : ne prendre que le strict nécessaire.
Resté en arrière pour fermer la marche j'entends soudain Gérard qui se plaint à propos du rythme de marche trop rapide à son goût. Avant de traverser le glacier je profite de la pause pour faire un briefing pour tout le monde et bien recadrer les choses. Façon de marcher en trek : encadrement, deux sherpas et un guide français ce qui permet des petites différences d'allures, que je suis à leur écoute, que je peux donner des directives aux locaux d'aller plus lentement, je leur ai déjà fait changer le programme etc,etc... Tout ça pour éviter la montée incontrôlée des rancoeurs et frustrations avant qu'elles ne prennent des proportions alarmantes.
La traversée du glacier, emmaillée de lacs multicolores et de plages de sable fin me fait regretter une fois encore l'absence de ma boite à images.
Le contact avec mes sherpas se réchauffe et je reçois pendant la traversée du glacier une leçon de vocabulaire grivois Népalais emmaillée de force éclats de rire. Ces gens sont adorables et quand on a acquis leur confiance on peut tout leur demander, ils ont la fraternité à fleur de peau. Je ne comprends pas que certains guides aient pu parfois se les mettre à dos... Ils ont du les prendre de haut.
A Dragnag, charmant petit hameau ensoleillé blotti contre les moraines, nous rencontrons un israélien dont la cheville enflée à la suite d'une grosse entorse où d'une fracture ne peut plus le porter. Ses amis l'ont laissé seul, et devant son inconscience des risques qu'il encourt nous lui expliquons avec les Népalais comment organiser son rapatriement.
Le trek s'est tellement banalisé que les gens partent en Himalaya… Comme sur un sentier de campagne !
Quand nous arrivons au pied du col les tentes sont montées ce qui nous évite d'attendre dans le froid. D'ou l'importance de ranger vite les tentes le matin pour permettre aux porteurs de partir de suite.

Montée : 650 m........ Descente : 360....... Temps de marche : 5 h 40
De Gokyo vers le Cho La Page 16