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Descente à Meta dégustation de biere pendant la pause
Mardi 19 mai
Phu (4000m) Meta (3650m)
+4° dans la tente, retour à des températures de confort. Nous sommes aussi devenus moins sensibles au froid, on s'acclimate au froid comme à l'altitude. Nous allons souffrir de la chaleur en descendant vers un printemps avancé. Longue descente vers ces beaux jardins de genévriers où Alain, selon son savoir-vivre maintenant légendaire, tire une bière de son sac à dos que nous dégustons assis dans l'herbe face à des parois gigantesques. Rassurés, loin de la neige et des glaciers inhospitaliers, nos porteurs se déchaînent sur la guitare et le tambour et chantent leurs ritournelles sans fin.
M : 613m 280m/h
D : 949m 480m/h
Durée : 7h36
Mercredi 20 mai
Meta (3650m) Koto (2600m)
Excusez chères lectrices de faire (encore) dans la scatologie bien que je la reconnaisse comme un sujet vendeur. Mais que faire quand on se trouve sans papier (ah le drame des sans papiers !) avec une envie népalaise, celle qui s'identifie par son coté impérieux ? Réponse : aller près du torrent, trouver une pierre bien ronde que l'on peut rincer autant de fois que nécessaire dans l'onde pure, cela égale largement tous les "Lotus triple épaisseur" du monde. En dehors de cette considérations de scatologie écologique (dont je ne sais pas si elle est mentionnée dans l'ouvrage de référence : "comment chier dans la nature"), que dire de cette longue étape si ce n'est que les porteurs de plus en plus heureux de redescendre se doublent en courant et en se percutant avec une habileté remarquable si l'on considère le poids et le volume de leurs charges. Et aussi la présence de ces magnifique scieries en forêt faites d'un simple bâti en poutre avec un homme dessous qui tire et un homme dessus qui pousse une grosse scie de long. Elles produisent madriers, planches et liteaux aussi parfaits géométriquement que ceux qui sortent de nos scieries modernes avec pour seul matériel une hache pour abattre et une scie pour débiter. Une question est restée sans réponse : comment font-ils pour transporter les troncs de ces pins de l'Himalaya pesant quelques tonnes jusqu'au bâti ?
Durée : 6h48 avec 2h de pause
M : 345m 230m/h
D : 1265m 680m/h
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Jeudi 21 mai
Koto (2600m) jour de repos
Everest un an déjà…
Je suis réveillé par le chant des oiseaux. Chant plus agréable que les cris de quelques femmes qui hurlent au téléphone d'une voie suraiguë. Petite visite à Chame qui se trouve a 1/4 d'heure où l'on peut bénéficier (si on peut dire !) d'un accès Internet 9 fois plus cher qu'à Katmandou (900 rpies/heure). Mais c'est plutôt la banque du plus pur style far west qui a énervé Alain. Plus exactement ses collègues banquiers."Blets", adipeux, hautains et vraisemblablement corrompus, ils lui ont imposé une taxe de 2% sur le change dont il n'a jamais pu obtenir l'explication. La chaleur déjà forte à 2600 m laisse augurer des canicules des basses vallées. Il y a tout juste un an j'étais sur un nuage au camp 4 de l'Everest. Pour fêter l'événement, Alain toujours aussi attentionné a fait fabriquer un gâteau au chocolat avec l'inscription : bravo Everest 21 mai 2008, qu'il m'apporte et que nous dégustons tous ensemble et la soirée se termine par une grande fête pendant laquelle nous dînons au milieu des chants et danses.
Vendredi 22 mai
Koto (2600m) Tal (1730m))
Bach et Mozart, comme les prières, s’envolent…
Nous avons descendu rapidement ce chemin qui depuis le chantier de la route perd de son intérêt. Impossible de retrouver ma musique, le "Mp3" aura fait le bonheur d'un Népalais de passage, ma consolation c'est qu'il soit peut être sensible à la musique de Bach et Mozart...
M : 1290 m