Riche et déserte Doha

 

Erré dans Thamel à la recherche des derniers achats. Un peu lassé des klaxons, de la poussière, des vélos, des motos, des autos qui vous frôlent. Katmandou a la spécialité des rues piétonnes ouvertes à toute circulation. Je suis entrepris par un cireur de souliers qui retape mes pompes habilement tout en me racontant sa vie. On est chez les misérables... Père mort d'alcoolisme, femme sans travail, seul revenu les quelques roupies de cireur de souliers, etc. C'est dur à entendre, mais c'est aussi ça le Népal. Je pense au poème de Jacques Prévert, le cireur de souliers de Broadway, moi aussi j'ai un reflet du soleil miroitant à mes pieds, mais moi je le sais et chaque fois que je regarde mes chaussures étincelantes, je pense à cet homme pathétique qui a appris l'anglais dans la rue pour survivre. Nous quittons l'hôtel à 16h30 pour décoller à 20h pour Doha où un long transit nous attend qui devrait (bien ?) se passer à l'hôtel. Le transit n’est plus pris en charge par cette compagnie, il semblerait qu’il soit nécessaire de le réserver au moment de prendre le billet. Nous prenons donc un visa et sortons de l’aéroport, Alain paye taxi et chambre d’hôtel, ce qui nous permet de récupérer vraiment.