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Dimanche 3 mai
Katmandou
Journée passée autour des formalités administratives habituelles : ministère du tourisme et visite du représentant de Miss Hawley. Les déplacements dans Katmandou sont fortement perturbés par des manifestants arborant des drapeaux rouges ornés de faucilles et marteaux. Un chef militaire ayant été limogé par le premier ministre maoïste, le pays se divise, je n'ai pas pu savoir si c'était les pour ou bien les contre qui défilaient. Souhaitons le coup d'état pour plus tard. Dîner de la spécialité népalaise, le dal bath que l'on mange avec les doigts. C'est fun.
Katmandou passante et chiens
Lundi 4 mai
Katmandou (1450m) Pokara (830m)
Coquette Pokara
Court vol (après une longue attente) à bord d'un avion à hélice pressurisé, d'une quarantaine de places pour rejoindre Pokara où nous nous installons au « Four Seasons Hotel » non loin du lac. Pokara a beaucoup changé depuis 1990, c'est devenu une riche et coquette station balnéaire avec de belles devantures, magasins de luxe, beaux restaurants et bistrot avec orchestre de rock. Les nouvelles arrivent. Le premier ministre moïste aurait été destitué, ils avancent par soubresauts, mais vers quelle démocratie ?
Tenzing (sherpa), galzen (Sirdar), Alain (Client) et Jangbu (cook)
Mardi 5 mai
Pokara (830m) Bhulbhule (840m) Nadi (930m))
Guitare tambour et arachnophobie
A 7h un 4x4 vient nous chercher Alain, Galzen (sirdar) et moi pour nous conduire à l'ultime point carrossable de la vallée de la Marsiandy : Bhulbhule. Ce point carrossable avance un peu plus chaque année. C'est un régal pour les yeux de voir, depuis la fenêtre de la jeep, tout au long de la route, ces scènes de la vie quotidienne, les habitants de cette région fertile restée très agricole. Les femmes vêtues de couleurs vives se détachent sur le vert intense des rizières. C'est très bucolique et éveille en moi la nostalgie du paradis perdu de mon enfance bordelaise. Après un dal-bath (plat traditionnel népalais) à Besi Sahar, nous marchons 50 mn sous une chaleur écrasante jusqu'à Nadi où nous retrouvons le reste de notre équipe et où un fameux orage finit par éclater. Guitare et tambour népalais animent l'après-midi finissant. Nuit en lodge, sauf pour Alain que sa phobie des araignées oblige à monter la tente. Occasion d'entendre un mot qui fait froid dans le dos à ceux qui en sont atteints : arachnophobie.
M : 105m - 240m/h
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Mercredi 6 mai
Nadi(930m) Jagat(1300m)
Déplacer les montagnes
Départ vers 7h30, une petite équipe c'est prêt rapidement. Au début on retrouve l'ancien sentier du tour des Annapurnas, puis très vite le nouveau chantier remplace l'ancien sentier. Chantier pharaonique à grand renfort de pelles mécaniques énormes et bulldozers non moins imposants. Le but étant d'ouvrir une piste dans cette montagne raide et rocheuse jusqu'à Tal pour un programme de développement hydroélectrique. Commencé il y a 5 ans cela risque de durer encore un moment. Ainsi le tour des Annapurnas se verra amputé des 3 premières étapes.
Fait peu banal en trekking nous avons perdu une heure coincés derrière une pelle mécanique énorme qui balançait des blocs jusqu'au torrent. La forte chaleur de la journée déclenche l'orage habituel vers 17h.
M : 398m - 130/h
Jeudi 7 mai
T°sous la tente 18° profitons-en, ça ne durera pas.
Aujourd'hui j'en apprends un peu plus sur cette incroyable route que les népalais veulent ouvrir ; il semblerait que ce ne soit pas que pour l'électricité et que ce soit jusqu'à Manang ! Un projet fou à coté duquel les travaux d'Hercule font pâle figure. Quand on connait le terrain et que l'on voit ces gorges aux parois de rocher compact qui descendent verticalement jusqu'au torrent bouillonnant, on s'imagine mal comment c'est possible et encore plus quand on rencontre, de loin en loin, des équipes de gamins qui percent les rochers un à un, à la main, avec des barres à mine pour y installer les charges explosives, les questions se bousculent. Enfin c'est le Népal, le temps n'a plus la même valeur et le risque non plus (nous sommes passés à coté d'un rocher avec la dynamite en place, la mèche qui dépassait prête à être allumée). J'ai passé la journée à me demander en regardant les parois compactes sur lesquelles s'arrêtent des débuts de tracé comment ils allaient s'y prendre pour franchir de tels obstacles. Et Manang est encore très très loin. Nous déjeunons à Tal (qui veut dire assiette en népalais) une grande plaine coincée entre deux gorges.
Les porteurs arrivent très tard coincés derrière un tir de mine qui les obligent à attendre 2h, ce qui ne les empêche pas de prendre les instruments et sans penser à manger de nous offrir une soirée tambour guitare et chants comme presque tous les soirs.
M : 970m - 260m/h